Connaissez-vous ce métier ?

La journée idéale du banquier.....
Ca se passe comme ça parfois..... Pour de vrai.....

08H10 - Arnold STRONG arrive à l'agence bancaire Génépargne de Vesoul. Il prend place dans son bureau. Aujourd'hui, il a prévu de monter deux dossiers de prêt immobilier qui trainent depuis trois semaines et un crédit-bail super urgent que le client doit venir signer ce soir à 17h50.

08h11 - Allumage de l'ordinateur. Arnold commence par traiter les comptes débiteurs du matin. Environ 25 comptes en dépassement critique à solutionner !

08h20 - Arrivée de Julie la caissière. 30 ans de maison dans ses mollets gros comme des cuisses de bodybuilder. Julie a toujours refusé de faire du commercial. Comme elle le dit si bien : "la banque, c'est pas un commerce, c'est une sorte de service public privatisé avec de la participation pour les employés".

08h21 - Julie vient frapper à la porte du bureau : "C'est quoi le code du coffre ?" Incapable de retenir une combinaison de 4 chiffres qui n'a pas changé depuis l'installation du coffre Fichet en 1982, Julie a besoin d'aide. 1-9-8-2, c'est justement la combinaison du coffre.
08h29 - Arnold s'attaque enfin à ses comptes débiteurs. Surtout qu'à 08h25, son Directeur d'Agence lui a envoyé plusieurs mails à ce sujet commençant tous par "Qu'est ce que t'attends pour régler la situation avec ce client ?"
ou "Jusqu'où tu vas laisser déborder ce compte ?" ou alors "Pas de débit avec celui-là !" Ironie de l'histoire, ces fameux clients à problème étaient encore dans le portefeuille du Directeur juste avant qu'Arnold ne prenne ses fonctions à l'agence.

08h30 - Appel de Julie :"J'ai un client qui veut te voir." Arnold demande ce que veut le client. "Je sais pas, c'est TON client et il veut te voir !"

08h50 - Le client sort du bureau d'Arnold. Il était juste venu faire une remise de chèques.

08h55 - Mail du Directeur : "T'as toujours pas traité tes débiteurs ?"

08h59 - Appel de Julie : "J'ai un client pour toi au téléphone. C'est urgent."

09h10 - Arnold vient de terminer la modification du virement automatique mensuel du client. Son loyer a augmenté de 3 euros. Il fallait ajuster le montant du virement.

09h30 - Premier rendez-vous de la journée. Arnold reçoit un maçon très mécontent de la banque. Il vient de recevoir une facture trimestrielle de 258 euros pour son compte professionnel. Arnold explique en détail la composition subtile du ticket : "La première ligne, ce sont les frais d'écriture. Là, c'est la commission de mouvement. Et puis ça, c'est la commission du plus fort mouvement. Qu'on pondère avec les frais d'écritures débitrices. En dessous, on a la commission du plus fort découvert. Sans oublier les frais de dépassement, la commission d'immobilisation et bien sûr, la commission de la moyenne trimestrielle des écarts de mouvements asynchrones. Après, les agios c'est simple à comprendre, c'est du TBB+6%...
C'est ce qu'on fait aux bons clients." Le maçon de 52 ans croisent ses bras poilus. Ses mains grosses comme des pastèques se raidissent. Arnold comprend qu'il va devoir faire une demande d'extourne.

09h50 - Arnold rédige une demande d'extourne de 17 euros qui doit être argumentée tout en expliquant quelles sont les contreparties qui ont été négociées avec le client. La demande doit être validée par le Directeur d'agence qui la transmet au Directeur Régional, qui après aval l'envoie au siège à destination du Responsable du marché des Professionnels. Ce dernier doit la contre-signer avant de l'adresser au service compétent pour rétrocèder les 17 euros de frais.

10h20 - Le Directeur demande à Arnold combien de réfèrences il a obtenu du client maçon lors de l'entretien. Arnold explique que le maçon n'était pas trop disposé à indiquer quels collègues artisans on pouvait aller démarcher de sa part.

10h21 - Julie panique. Un client a haussé le ton en caisse. Arnold est appelé en renfort car il s'agit à nouveau de l'un de SES clients.

10h45 - Arnold a réglé la situation. Le client avait demandé à Julie de lui commander un chèquier avec un talon à gauche et non pas un grand format avec le talon en haut.

11h00 - Arnold termine le traitement de ses comptes débiteurs en appelant chaque client en dépassement. Curieusement, les clients prennent mal qu'on les dérange sur leur portable pour des écarts de 400 euros, surtout ceux qui réalisent un chiffre d'affaires annuel supérieur à 240 000 euros.

11h50 - Arnold attaque le montage du premier prêt immobilier en retard.

11h59 - Appel de Julie : "Y'a un client qui veut te voir, je sais pas ce qu'il veut, c'est TON client."

12h28 - Arnold raccompagne le client jusqu'à la porte d'entrée. Il dépose la remise de chèques sur le guichet de Julie qui est partie manger à la fermeture de l'agence à 12h01.

12h50 - Arnold reprend le montage de son prêt immobilier, un sandwich à la main.

13h30 - Le Directeur revient du restaurant : "Dis-moi Arnold, faudrait qu'on fasse le point sur tes stats. L'objectif, c'est pas 80%, c'est de faire 130% de l'objectif à fin juin." Arnold n'a jamais bien compris pourquoi dans les banques, les objectifs à atteindre étaient de 130% et non de 100% et pourquoi un objectif annuel devait être bouclé avant la moitié de l'année.

14h20 - Reprise du dossier de prêt immobilier après une discussion très productive avec le Directeur sur le plan d'action à adopter. Il lui demande de ne pas subir son agenda et de s'organiser.

14h30 - Rendez-vous avec un menuisier. Arnold doit lui expliquer pourquoi il va lui supprimer dans deux mois son autorisation de découvert de 60 000 euros mise en place par son Directeur il y'a 4 ans sans garantie. Et les menuisiers, ils comprennent rien aux histoires de fonds propres négatifs et de CAF insuffisante.

16h10 - Arnold ne se sent pas trop bien. Faut dire que le menuisier a 4 salariés. Et qu'il faudra bientôt expliquer au médiateur des crédits pourquoi on a supprimé le découvert.

16h13 - Avant de rentrer chez lui, un collègue du siège appelle Arnold sur sa ligne directe. Il lui explique qu'il lui retourne un dossier de prêt professionnel envoyé il y'a 3 semaines. Il manque les initiales du client en bas de la page 14 du dossier. C'est d'autant plus dommage qu'on devait débloquer les fonds aujourd'hui car le client signe demain l'achat de son local chez le notaire. Le plus simple, ce serait qu'Arnold appelle directement SON client pour lui expliquer que c'est repoussé de quelques jours.

16h20 - Arnold met de côté le prêt immobilier. Il faut qu'il boucle en urgence son crédit-bail pour le client de 17h50.

16h40 - Appel de Julie : "Ton client de 17h50 vient d'appeler, il arrivera en retard, il est sur un chantier. Je lui ai dit qu'il y'avait pas de problème et que tu pouvais rester après la fermeture."

17h00 - Le dossier de crédit-bail est fini. Arnold en profite pour répondre au dernier mail de son Directeur d'agence lui demandant de traiter en urgence un listing comportant 120 clients. Il s'agit de cibler les bons clients qui pourraient éventuellement devenir de mauvais clients dans l'année.

17h20 - Arnold reprend son dossier de prêt immobilier. Il se rend compte qu'il doit refaire une demande de conditions dérogatoires pour son taux inférieur de 0.05% à celui de grille. En effet, l'accord obtenu de la direction des crédits n'était valable que 2 semaines et il a pris du retard dans son dossier. Le schéma hiérarchique de validation est aussi simple que celui des demandes d'extourne.

17h40 - Arnold prend son café de 09h00. C'est pas bon le café réchauffé. Il faut se donner du courage avant d'appeler le client qui devait signer demain chez le notaire.

17h50 - Le Directeur lui demande combien il a fait dans sa journée de : Loi Madelin, PEL, PEE/PERCO, ouvertures de compte pro et contrats de prévoyance. Il y'a 5 actions prioritaires pour la quinzaine. En plus du fil rouge annuel sur l'assurance IARD.

18h00 - Fermeture de l'agence. Arnold attaque le deuxième prêt immobilier qu'il avait en retard.

18h10 - Arrivée de la femme de ménage. Arnold doit quitter son bureau quelques minutes pour qu'elle puisse vider la poubelle.

18h40 - Le client du crédit-bail frappe à la porte.

18h50 - Le client du crédit-bail quitte l'agence assez énervé. Il n'aime pas perdre son temps. Arnold ne lui avait pas dit qu'il y'aurait 70 euros HT de frais de dossier pour le financement de son camion. Arnold a essayé de lui expliqué que c'était pas énorme pour un financement de 85 000 euros et qu'il avait déjà demandé des conditions dérogatoires. Mais le client ne veut payer que 50 euros maxi de frais. Arnold va devoir refaire une demande de conditions. Il n'a pas l'habilitation pour baisser de 20 euros les frais.
Son Directeur lui a déjà expliqué que le PNB de la banque était en jeu.

19h15 - Arnold quitte l'agence. Il n'a pas lu le mail envoyé à 18h32 par le Directeur Régional s'étonnant que son agenda soit aussi peu rempli la semaine prochaine.

ça sent le vécu!!
ça ne donne pas envie.tu dois t'ennuyer pour avoir le temps d'ecrire tout ça!

rod a écrit:

ça sent le vécu!!
ça ne donne pas envie.tu dois t'ennuyer pour avoir le temps d'ecrire tout ça!

çà bosse un banquier ???????

Merci pour le numéro du coffre... :ange1:

pauvre arnold

ça existe toujours un banquier????

c'est en voix de disparition non???

on a les banquier automat maintenant!!!????

Ben mon banquier à moi, il est super, j'espère juste que ses journées sont pas comme ça, parce que moi, à la place d'Arnold, ca fais longtemps que je serais venu avec une bombe accroché autour de moi !!!

ça doit pas être facile tous les jours!!!!!!!

moi j'adore ma banquière

:lapinblanc:

AU SECOURS

COURAGE ARNOLD !!!

Je préfère travailler dans ma section d'Azheimer,
au moins eux ne le font pas exprès et sont touchants

Malheureusement, que ce soit dans l'assurances ou dans la banques les journées se passe à peu prés toutes comme cela!!!!

Avec un truc en plus que nos clients adorent:

"si vous faites pas ça, je me plein à UFC que choisir, à julien courbet, à la gendarmerie , à votre direction, au maréchal petain, à l'armée de l'air, au syndicat contre la marginalisation des eunuques chauves casse couilles...." JE VOUS LAISSE RAYER LES MENTIONS INUTILES...

"Le banquier est quelqu'un qui vous prête son parapluie lorsque le soleil brille et vous le retire aussitôt qu'il pleut."

A bon entendeur.

mikael a écrit:

"Le banquier est quelqu'un qui vous prête son parapluie lorsque le soleil brille et vous le retire aussitôt qu'il pleut."

A bon entendeur.

Si c'était si simple que ça....

Rom#8 a écrit:

Malheureusement, que ce soit dans l'assurances ou dans la banques les journées se passe à peu prés toutes comme cela!!!!

Avec un truc en plus que nos clients adorent:

"si vous faites pas ça, je me plein à UFC que choisir, à julien courbet, à la gendarmerie , à votre direction, au maréchal petain, à l'armée de l'air, au syndicat contre la marginalisation des eunuques chauves casse couilles...." JE VOUS LAISSE RAYER LES MENTIONS INUTILES...

ouai rom je veux bien mais les assureurs et les banquiers sont quand meme pas mal faut aussi avouer parceque quand tu prend 17euros d'agio pour un decouvert de 8 euros ou que ton assurance te demande de payer a ta charge le dépannage de ta brelle alors que t'es pas en tort bah perso je gueule jdemande la direction et sa chie parceque pour nous pomper du blé ils sont en général la mais pour le reste faut pas trop compter sur eux lol donc ouai c'est relou quand t'es dans le métier mais bon il y a surement d'autre points positifs sinon personne de voudrai le faire

Si t'es pas en tort ba tu sera remboursé par la partie adverse ... Et pis c à ton assureur de connaitre tes besoins et donc de te proposer l'assistance 0 km ou pas ...

Maintenant dans 70% des cas lorsque tu proposes du sans franchise avec assistance 0km les gens disent "c cher" donc hop tu met de la franchise ... Et le jour ou il y a un péte ... Ils ont la memoire courte et ne se souviennent pas avoir demandé de la franchise pour avoir un tarif plus bas.... Maintenant je leurs fait signer un document par laquelle ils sont conscient qu'il y a de la franchise et son domaine d'application ... Mais on ne paut jamais tt prévoir ...

ENfin bon ,